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Les robots pourraient financer un revenu de base par Paul Jorion

Unconditional Basic Income Australia -, Common Questions

Les convergences des revenus de base

FAQ ???

 

Les revenus de base suscitent plein de questions!

Pour susciter la réflexion et apporter des pistes de réflexion sur les objections les plus courantes relatives aux revenus de base, voici notre Foire Aux Questions (FAQ):

 

 

1. Cela ne créerait-il pas une armée de fainéants?

 

Et vous, si vous disposiez d'un revenu de base arrêteriez-vous de travailler? (Posez-vous la question!) D’après différentes études, l’effet désincitatif sur l’emploi serait faible.

En effet, Le revenu de base est un revenu «de base», un socle, qui par définition (cfr. plus haut) «vise à permettre à chacun et chacune de mener une vie digne et de participer à la vie en société sous toutes ses formes». Ce revenu serait loin d’être suffisant pour couvrir les envies de la plupart de gens. Il s’agit d’un socle qui a pour vocation de couvrir les besoins les plus essentiels sans plus, auquel peuvent s’ajouter d’autres revenus tel que le revenu issu du travail rémunéré. Toujours selon ces études, et contrairement à l’intuition, la grande majorité des individus continuerait à travailler tout autant. Toutefois, une partie non négligeable des personnes diminuerait spontanément leur temps de travail pour se consacrer à d’autres activités non rémunérées (famille, projets, loisirs, formations…). Le travail ainsi dégagé serait réinjecté sur le marché de l’emploi, offrant la possibilité aux personnes désireuses de travailler mais qui n’en ont pas la possibilité actuellement, de pouvoir le faire.

Il y aurait aussi ceux qui se satisferaient de ce socle minimal, et qui, libérés du travail contraint ou de la nécessité d’en rechercher un, auraient la possibilité d’utiliser leur temps pour se consacrer à des activités librement choisies comme des activités bénévoles ou des activités jugées non rentables, mais gratifiantes et/ou utiles au bien commun. Ce revenu permettrait également la mise en œuvre de projets dont la rentabilité est incertaine ou ne s’observe que sur le long terme, comme la formation, la création d’entreprise ou l’activité artistique, philosophique et la recherche scientifique.

De plus, l’individu aurait la possibilité de s’émanciper du revenu d’un travail jugé «néfaste» mais duquel il serait dépendant pour des raisons de subsistance.

 

 

 

2.Alors que la crise nous guette, un revenu de base pour tous est-il vraiment finançable?

 

Plusieurs modèles de financement existent. Cette question est intimement liée à la question du montant du revenu de base. Outre la réaffectation des économies faites sur le système de contrôle des chômeurs, explicité plus haut, plusieurs modèles de financement sont envisagés au travers de trois grands axes: un financement par redistribution, un financement par réappropriation de la création monétaire et le financement via une taxe sur la consommation. Il est possible de cumuler ou non ces trois axes de financement en proportions variables selon les modèles.

 

Pour en savoir plus: article de Baptiste Mylondo paru dans Le Monde Diplomatique, examinant plusieurs possibilités de financement d’un revenu de base en France (mai 2013) ainsi que notre page sur les différentes propositions de financement.

 

 

 

3.Le revenu de base, une idée de droite ou de gauche?

 

Le concept du revenu de base est complètement détaché d’une doctrine politique en particulier. Il transcende les clivages politiques traditionnels et est aussi bien défendu par des hommes et femmes politiques, des syndicats, des penseurs, économistes, philosophes etc. quelque soit leur sensibilité, que par des altermondialistes ou des libertariens.

Si le postulat du revenu de base est une idée non partisane, les sensibilités politiques et idéologiques diverses font apparaître différentes manières d’envisager et de concrétiser le revenu de base. 

Le Réseau Belge pour un Revenu de Base est une plateforme neutre où nourrir le débat.

Le groupe liégeois a décidé de prendre une position plus tranchée: d'analyser et de décortiquer toutes les propositions de Revenu de Base mais d'orienter son travail dans une optique anticapitaliste et anti-libérale de la sociéte.

 

 

 

4.En quoi l’instauration d’un revenu de base serait-elle une avancée par rapport au système actuel?

 

Il est démontré que la conditionnalité des allocations a pour effet le phénomène pervers de la «trappe à l’emploi» (désignant la désincitation que connaît une personne sans emploi à en trouver un, notamment en raison de la perte du revenu d’assistance qui résulterait de l’obtention de cet emploi). Il est clair que le système d’allocation conditionné ne réussit pas à atteindre ses objectifs de remise au travail et, au contraire, incite même certains à rester dépendants de ces allocations.

De plus, Il ne faut pas oublier la stigmatisation des allocataires qui doivent prouver leur dénuement et se soumettre à des contrôles pour prétendre recevoir ces allocations. Outre l’aspect stigmatisant tout cela engendre des lourdeurs administratives et représente un coût non négligeable.

Dans un système où chacun disposerait d’un revenu de base, véritable socle inconditionnel, de faibles salaires, ajoutés à ce revenu de base, pourraient alors donner des revenus acceptables. Le fait de trouver et d’accepter un travail ne serait donc plus pénalisé. Il s’agit donc, au contraire, à une valorisation du travail, valorisation d’un travail librement choisi.

 

Pour en savoir plus: 

article « De la trappe au socle: l’allocation universelle contre le chômage » de Philippe Van Parijs: comparaison entre le système conditionnel actuel et l’inconditionnel proposé.

 

 

 

 

5.Pourquoi ne pas tenir compte de la situation familiale de l’individu dans le calcul de ce revenu de base?

 

L’individualité de ce revenu de base est une autre différence par rapport aux allocations conditionnelles traditionnelles.

A l’heure actuelle, pour pouvoir bénéficier de revenus plus élevés les individus sont incités à s’isoler ou à prétendre l’être. Un comble dans un monde où nous recherchons plutôt à partager efficacement l’espace et les ressources et où l’on crie au manque de lien social. L’individualité de ce revenu permet au contraire d’inciter positivement les personnes qui le désirent à mettre une partie de leurs ressources en commun pour mieux tirer profit d’éventuelles synergies ou économies d’échelle.

Le caractère individuel de ce revenu permet aussi une meilleure émancipation de l’individu vis-à-vis d’un cohabitant, conjoint ou tiers duquel on se sentirait dépendant financièrement.

Les allocations conditionnées, nous l’avons vu plus haut, ont indéniablement des effets pervers, pourquoi ne pas plutôt diminuer ou supprimer les allocations pour contraindre tout le monde à trouver un emploi?

Les politiciens semblent encore les seuls à s’accrocher à l’idéologie du plein emploi or nous savons bien que c’est dorénavant impossible. D’une part parce qu’une croissance matérielle exponentielle n’est pas soutenable, d’autre part parce que la mécanisation des machines remplace de plus en plus les emplois des travailleurs générant ainsi un chômage structurel. En effet la mécanisation, l’informatique et les méthodes de production modernes grignotent peu à peu une grande partie des emplois classiques. Le «plein emploi» n’est dès lors plus qu’un mythe du passé. Nous sommes dans une situation paradoxale, la richesse créée et la productivité n’a jamais été aussi grande mais tout cela ne semble pourtant plus pouvoir faire vivre l’ensemble des individus. Le taux de chômage n’a jamais été aussi élevé et est, pour une grande partie, structurel; c’est-à-dire que l’offre d’emplois est nettement inférieure à la demande d’emplois. 

 

 

 

6.Si la productivité a augmenté pourquoi ne pas plutôt baisser le temps de travail plutôt qu’instaurer un revenu de base, pour mieux répartir la quantité de travail?

 

Imposer une baisse du temps de travail à tous est une mesure controversée. Certaines fonctions ne peuvent pas être raisonnablement assurées par des temps partiels. En outre, tandis que certains ne rêvent que de diminuer leur temps de travail, d’autres désirent au contraire continuer à travailler autant voir davantage. Le revenu de base permet à chacun de déterminer son rapport au travail et au temps qu’il désire y consacrer eu égard au niveau de vie et au style de vie qu’il souhaite mener.

 

Pour en savoir plus: 

article de Guy Valette dans Les Echos: connexion entre réduction du temps de travail et revenu de base (avril 2013).

 

 

 

7. Quelle est la différence entre le Revenu de Base et le Salaire à vie?

 

Il s'agit là d'un débat fort vif sur nos terres ardentes... Grossièrement, on peut dire que les thèses de Revenu de Base que défend le groupe liégeois, (qui ne sont pas "de droite" et ne se raccrochent pas aux tendances néo-libérales),  et le Salaire à Vie ont beaucoup de points communs par rapport à leur remise en question du capitalisme et de notre conception actuelle du monde du travail.

Cependant elles ont aussi de grosses différences: comme l'inconditionnalité dans le cas du Revenu de Base contrairement à un salaire lié à la valeur de la personne dans le cas du Salaire à Vie. Certaines diffèrent du Salaire à Vie dans leur propositions de financement et dans leur approche décroissante.

Vous trouverez de plus amples réponses à ces questions en visionnant la vidéo de l'émission "Arrêt sur Images" plus haut sur la page, en consultant le premier numéro de "L'Inconditionnel" téléchargeable sur notre page d'accueil; ainsi qu'en consultant l'ouvrage de Bernard Friot: "Revenu inconditionnel ou salaire à vie ?"

 

 

 

 

8. Le Revenu de Base s'attaque t'il à la sécurité sociale?

 

Les propositions de Revenu de Base néo-libérales issues des théories de Friedman s'appuient en effet sur un démantèlement de la sécurité sociale.

Ce ne sont pas du tout celles qui sont défendues par notre groupe: il en existe beaucoup d'autres qui s'appuient, au contraire, sur un renforcement de celle-ci, (le Revenu de Base n'étant dans ce cas qu'un "filet de sécurité" intégré dans ce type de système), ou sur une vision différente de la société, (comme celle de la décroissance), où tout une série de services seraient pris en charge par la collectivité et par l'instauration d'un système de gratuité.

Vous trouverez une plus ample réponse à cette question en visionnant le film sur le Revenu de Base de Daniel Häni et Enno Schmidt et en consultant le premier numéro de "L'Inconditionnel" disponibles sur notre page d'accueil.

 

 

 

 

 

 

A quel niveau devrait être introduit un tel revenu de base? Quels seraient les impacts sociaux, économiques et écologiques de l’introduction d’une telle mesure? En quoi le fait de ne pas conditionner l’octroi de ce revenu serait-il plus judicieux que dans le système actuel d’allocations conditionnées? 

 

Pour connaître les différents arguments et modèles de financement nous vous invitons à visiter les sites des affiliés du Réseau Belge pour le Revenu de Base et de découvrir leur modèles propres.

Quelles que soient vos questions, que vous soyez partisan ou non du concept, simplement désireux de nourrir votre réflexion, approfondir vos connaissances à ce sujet ou mieux en comprendre les enjeux, nous vous invitons à suivre ou à participer aux débats sur notre page Facebook. et notre groupe facebook.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Arrêt sur images: revenu de base et salaire à vie

Avec Baptiste Mylondo, Bernard Friot et Michel Husson

Revenu de base: un projet déficitaire à sa base? Débat sur Bilan TV. 

Julien Cart, membre du comite de BIEN-Suisse, et Eva Zaki, spécialiste des monnaies alternatives.
 

Le revenu de base comme levier émancipateur: critique du point de vue féministe,

Agnès Maillard et Carole Fabre

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